Elle découvre que son date tinder vit encore avec son ex... et leur mère

(le triangle amoureux le plus mal isolé de France)

C’était censé être un rendez-vous galant, une de ces soirées prometteuses où l’on se parfume les coudes et où l’on relit ses messages en diagonale pour éviter les fautes de grammaire. Bref, Camille, 29 ans, community manager le jour et amatrice de dates borderline le soir, pensait peut-être avoir matché avec un homme enfin “normal”. Ce qu’elle ne savait pas encore, c’est qu’elle venait de swiper à droite sur un micro drame de société, tourné sans budget mais avec une mise en scène digne de Lars von Trier.

Tout avait pourtant bien commencé. Le fameux Paul, 31 ans, barbe taillée, photo de profil prise en Sicile (ou dans un parking Lidl bien cadré, le doute persiste), lui propose un premier rencard dans un bar à vin de Zébroville, un arrondissement fictif mais néanmoins chiant de la banlieue parisienne. Entre deux verres de chardonnay tiède et des olives qui collent aux dents, Paul lui glisse qu’il est “en pleine reconstruction” — ce que Camille, comme toute personne saine d’esprit, traduit immédiatement par : “je suis fraîchement célibataire, mais ça sent encore le parfum de l’autre sur mes draps”.

Erreur. Monumentale erreur.

Camille, intrépide mais méthodique, préfère attendre le troisième date pour aller chez lui. Elle se dit que s’il a un canapé convertible et pas de collection de sabres japonais, elle pourra envisager un potentiel futur. Le destin, lui, a d’autres plans. Des plans en 3D, où chaque porte de l’appartement donne sur un niveau de malaise supérieur.

Déjà, la première alerte : la sonnette. Paul n’ouvre pas lui-même. C’est une jeune femme en pyjama lapins, les cheveux attachés façon "j’ai arrêté d’y croire", qui accueille Camille avec un :

— "Ah… t’es là pour Paul ? Il est sous la douche. Tu veux un thé ?"

Camille, polie mais soudainement rigide, répond que non, merci, elle va attendre dans le salon. Elle entre, retire ses chaussures (par réflexe de fille bien élevée), et découvre un univers où le mobilier Ikea tente désespérément de camoufler une tension digne d’un huis clos scandinave.

Arrive Paul, serviette autour de la taille, sourire crispé.

— "Ah ! T’as croisé Clémence… euh… mon ex. Elle squatte encore un peu, mais c’est temporaire hein."

Clémence, depuis la cuisine :

— "TEMPORAIRE MON CUL, ÇA FAIT HUIT MOIS PAUL."

Et là, comme si la situation n’était pas déjà une farce d’école de théâtre, entre en scène la mère de Paul. Non, ce n’est pas une métaphore. C’est littéralement la mère de Paul, en peignoir en pilou, qui entre dans le salon avec une assiette de muffins :

— "Bonsoir Camille ! Ah, ça fait plaisir de te rencontrer, mon Paul m’a parlé de toi. T’es végétarienne ? Parce que ceux-là sont au tofu. Pas bons, mais digestes."

Camille, à ce moment précis, sent sa rétine se déconnecter de son âme. Elle se demande si elle est dans une expérience sociale filmée pour une chaîne YouTube qui prône le célibat volontaire. Mais non. Pas de caméras. Juste la triple cohabitation de l’angoisse, où un homme de 31 ans considère normal d’inviter une fille chez lui sans prévenir qu’il vit dans un Tetris émotionnel avec son ex et sa génitrice.

La suite ? Un prétexte sur son chat malade, un départ précipité, et trois mois plus tard, une story Insta de Clémence montrant Paul en train de lui masser les pieds. Moralité : personne n’est jamais vraiment “en reconstruction”. On est soit célibataire, soit en coloc psychanalytique avec son passé.

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