Une femme tente de revendre son sex-toy en ligne comme “ouvre-bouteille design”

(quand l’ingéniosité flirte avec le pénal)

L’histoire se passe à Vitry-le-Bidon, une commune industrielle au charme capiteux, coincée entre une zone de stockage Amazon et un magasin de literie où l’on vend encore des matelas à eau. Mais ce n’est pas une livraison express ni une promo sur les sommiers qui a secoué la tranquillité locale. Non. Ce qui a mis le feu aux groupes Facebook de troc et d’échange, c’est un objet rose bonbon, à trois vitesses, mis en vente avec un titre pour le moins trompeur : “ouvre-bouteille design, peu utilisé”.

L’annonce est publiée un mardi matin, à 8h42, heure à laquelle les gens normaux boivent leur café, et les autres font le tri dans leurs tiroirs de plaisirs oubliés. Élodie, 34 ans, comptable le jour et créative de l’absurde la nuit, publie sur la page "Le Bon Troc Vitry & Environs" une photo d’un objet visiblement technologique, incurvé, et particulièrement ergonomique.
Description :

“Vibrant mais pratique ! Parfait pour ouvrir vos bouteilles en soirée. Couleur punchy, matière douce. Peu servi (je bois peu lol). Prix : 12 €.”

Douze euros. Une broutille pour un outil ménager, une bonne affaire pour un amateur de gadgets... ou un connaisseur d’accessoires intimes. Car oui, il s’agit très précisément d’un stimulateur clitoridien, de la marque "LuvMii", modèle “Wave-Rider 3X”, normalement vendu autour de 69,99 € (eh oui, même le prix est suggestif).

Très vite, les commentaires pleuvent sous la publication.

🔹 “C’est compatible avec les bouchons à vis ?”
🔹 “Je pense que mon mari en a un comme ça… dans sa table de nuit.”
🔹 “Peu utilisé ? Ben vu la forme, faut savoir s’en servir hein !”

Mais c’est Gisèle, 58 ans, modératrice du groupe et retraitée de La Poste, qui met les pieds dans le plat en postant un commentaire passif-agressif très modéré :

“Bonjour, je pense qu’il s’agit d’un objet à usage... disons, plus personnel. Merci de garder vos accessoires de massage privés en dehors du groupe, c’est pas ‘50 nuances de Vitry’ ici.”

Élodie, piquée au vif, répond en story Instagram (et en commentaire, bien sûr) :

“Je vois pas le problème. C’est un objet multifonction. Les gens sont trop coincés, j’ai juste tenté une reconversion écologique de mes ex-vibros. On est en 2024, faut upcycler les plaisirs.”

Une philosophie discutable, certes, mais pas totalement dénuée de logique dans un monde où on fabrique des porte-savons à partir de pneus recyclés et des lampes avec des capsules de café usagées.

La polémique atteint son pic quand un utilisateur anonyme (mais très connecté) signale l’annonce à la plateforme, qui la supprime dans l’heure pour “non-respect des conditions d’utilisation et objet à caractère érotique”. Élodie, outrée, fait une vidéo face caméra, avec un filtre lapin, expliquant son “démarche artistique” et le besoin de “briser les tabous autour des objets du plaisir réinventés”.

Le clou du spectacle ? La rediffusion de son annonce sur X (anciennement Twitter), où elle devient virale sous le hashtag #OuvreMoiUneBouteille. En moins de 24 heures, l’objet est partagé plus de 13 000 fois, et une marque de sextoys vegan lui propose une collaboration. Elle décline.

“Je veux rester fidèle à mon concept. Ce n’est pas du marketing, c’est une proposition philosophique.”
Oui. Bien sûr. Une proposition philosophique avec trois modes de vibration et un embout waterproof.

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